La vie reprend !
La vie dans la période d’après-guerre se caractérise, dans la mémoire des anciens de Molières, par une grande joie de vivre avec plein d’espoir et de confiance dans l’avenir.
Au village, toutes les maisons étaient habitées. Il y avait plein d’enfants et tout le monde se connaissait. Il y avait toujours deux écoles dans le village : celle des garçons était devenue l’école des grands et celle des filles était maintenant l’école des petits. Il n’y avait pas d’école maternelle à cette époque. Les enfants commençaient leur scolarité vers 5 ou 6 ans et la finissaient vers 14 ans avec le certificat d’études. Tous ne suivaient pas les cours de façon très assidue : souvent, les enfants étaient appelés à aider dans les fermes.
Dans la période d’après guerre, le village comptait plusieurs épiceries, cafés, restaurants et même une station service !
Le temps du travail ...
La vie économique était encore très fortement tournée vers l’agriculture et peu de machines étaient utilisées. La terre était labourée par des bœufs qui tiraient les charrues. Les moissons et les battages se faisaient manuellement. Il y avait beaucoup d’entraide, les uns allant donner des coups de main chez les autres.
Globalement, on retrouve les mêmes métiers que ceux mentionnés par Mr Charrière en 1912. Mais évidemment, la modernité commençait à faire son petit chemin. Ainsi, à Molières, il y avait un grand garage agricole qui détenait l’exclusivité pour la vente des tracteurs de la marque Société Française de Vierzon dans une grande partie de la région. Les clients venaient parfois de loin. Les tracteurs étaient acheminés par la route, au grand plaisir des jeunes garçons du village (aujourd’hui, on parlerait des « ados »), qui étaient mis à contribution pour conduire ces engins en colonne sur les routes Périgourdines. C’était une entreprise prospère. Depuis, beaucoup semblent avoir oublié les nuisances causées par la présence des tracteurs sur la place de Molières, moteurs tournant à longueur de journée pour les roder. Mais c’était une autre époque !
... et le temps libre
La vie sociale et culturelle était bien développée. Il y avait plusieurs salles où se tenaient des bals tous les quinze jours. Les participants venaient en bus des villages aux alentours et même de plus loin : Bergerac ou Versannes. Evidemment, les filles ne sortaient pas toutes seules au bal, elles étaient toujours accompagnées de leurs mères ou grand-mères qui passaient leur temps « à caqueter sur les bancs ».
Il y avait pas mal d’habitants de Molières qui se disaient communistes, mais lors des grandes fêtes religieuses comme Noël, Pâques ou l’Ascension, tout le village assistait à la messe, communiste ou non.
Et évidemment, une bonne équipe de foot ne manquait pas à l’appel !
On pouvait assister à des représentations de théâtre, organisées sous les égides de Mme Ferrandon, institutrice, à des cortèges avec des chars magnifiques ou participer à des voyages.
La fête de St Jean fin juin était à chaque fois un grand évènement avec sur la place beaucoup de jeux traditionnels pour les enfants, mais aussi des auto-tamponneuses et des petits moulins. Vers les années ‘70 ces traditions ont commencé à décliner.
Il a marqué son époque !
La période d’après-guerre a été très fortement marquée par Mr Maurice Ferrandon, né en 1904 à Cadouin.
Il devenait, avec son épouse, le couple des instituteurs de Molières dans les années ’30 et continuait cette fonction jusqu’à la fin des années ‘50.
Il a été élu maire du village pendant 30 ans, de 1947 à 1977. Alors, inutile de dire que le conseil communal, constitué en majorité d’anciens élèves, filait droit!
Mais c’était un homme très intelligent qui s’est battu pour son village. C’est pendant son mandat que le village de Molières – comme l’un des premiers villages du coin – se voyait doté d’un système d’adduction d’eau pour tous et que les routes principales étaient goudronnées.
Maurice Ferrandon est décédé à Molières en 1985.
Molières – Classe de Mr Ferrandon – 1938
Molières au 20e siècle
L' instit a la parole
En 1912, l'instituteur de Molières écrit une monographie.
Pendant la guerre
Une date reste gravée dans la mémoire des anciens : le 28 juin 1944.
Et l'eau coulât !
Fini d'aller chercher l'eau aux sources, voici l'adduction d'eau potable !
Fin du 20e siècle
Retrouvez un portrait de Molières, dressé au tout début de notre 21e siècle.
Crédits:
La quasi totalité des images utilisées sur cette page proviennent d’une collection de photos mises à disposition par des villageois lors de la préparation d’une expo photos concernant le village. Il nous a été impossible de retracer la provenance de toutes ces photos. Si l’une des photos utilisées ici vous appartient et que vous ne désirez pas qu’elle soit utilisée ou si vous désirez que le crédit vous soit attribué, n’hésitez pas à nous contacter. Nous nous ferons un plaisir de répondre à votre demande. En attendant, nous tenons à remercier déjà René Delpech et la famille Junqua.
La photo du haut de page provient de notre collection privée d’anciennes cartes postales.
